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Roumanie : 3 leçons à tirer de la chute de Liviu Dragnea

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Roumanie : 3 leçons à tirer de la chute de Liviu Dragnea Empty Roumanie : 3 leçons à tirer de la chute de Liviu Dragnea

Mesaj Scris de Admin Lun Oct 14, 2019 11:58 pm

Par Raoul Weiss.
Roumanie – À bientôt quatre mois de l’incarcération de l’ancien homme fort de la Roumanie des années 2016-19 – l’ancien président du Parti Social-Démocrate Liviu Dragnea –, il devient, à la lumière des développements ultérieurs comme de remarques plus anciennes, – sinon aisé – du moins possible de tirer quelques leçons de l’explosion en vol du souverainisme roumain.

Peuples et populations.
Il existe une apparente homogénéité culturelle de l’Europe centrale, qui est surtout de nature contrastive : le « décalage horaire » qui existait déjà avant-guerre entre l’Ouest et l’Est de l’Europe, renforcé par les décennies du « rideau de fer », saute aux yeux quand on confronte les attitudes des habitants occidentaux et orientaux de l’isthme eurasien face à la « multiculturalité », à la « laïcité », ou encore à l’agenda LGBT – c’est, en gros, une projection géographique de la faille historique entre modernes (à l’Est) et post-modernes (à l’Ouest).
Néanmoins, d’autres lignes de fracture, plus subtiles et d’un dessin moins régulier, opposent aussi les centre-européens entre eux. A commencer par le degré de sédentarité des citoyens, et de leur identification à l’Etat dont ils sont citoyens. Très forte en Hongrie, Slovénie et Tchéquie, cette identité collective – dont les taux d’émigration, désormais mieux connus grâce au Brexit, fournissent une mesure assez exacte –semble extrêmement faible en Roumanie, Moldavie et dans les Etats baltes, ainsi que dans les Etats post-yougoslaves, tandis que la Pologne et la Slovaquie semble constituer des cas intermédiaires (voire atypique, pour la Pologne – cf. infra).
Il va de soi que les aspirations à la souveraineté d’un pays qui a envoyé le quart de sa population active travailler à l’étranger vont vite se heurter à un obstacle majeur. Liviu Dragnea, en dépit d’une énorme popularité pendant l’année qui a suivi le raz-de-marée électoral pro-PSD de fin 2016, a constamment subi le Kulturkampf d’une « diaspora » politiquement instrumentalisée, dont l’hostilité (souvent extrémiste) au PSD, puissamment relayée par les médias occidentaux, montre finalement avant tout que, dans une bonne part des familles roumaines (y compris dans celles où les anciens, restés au pays, avaient de la sympathie pour le PSD), ce qu’on demande avant tout à l’Etat roumain, c’est de préserver la porosité des frontières, de façon à pouvoir aller se procurer ailleurs le bien-être dont on n’imagine même pas (en dépit de signaux encourageants ces derniers temps) que lui deviendrait un jour capable de le fournir sur place à sa population.
Dans ce domaine, la comparaison avec la Hongrie est instructive : l’opposition euro-mondialiste à Viktor Orbán – y compris dans sa composante brun-rose : le Jobbik – a, elle aussi, régulièrement tenté d’exagérer l’importance de l’exil londonien d’une partie des élites urbaines, de le présenter comme un exil politique (alors qu’il répond exclusivement à des motivations financières et de « mode de vie ») et d’en faire le « fer de lance d’une reconquête démocratique ». En pure perte : avant même qu’on ne découvre l’exagération des chiffres (très surestimés par rapport à ceux entre temps publiés par le gouvernement britannique), cette « diaspora vertueuse » faisait l’objet de toutes les railleries d’une population largement sédentaire, qui tolère la mobilité mais refuse de se laisser dicter sa conduite par des migrants (qu’ils soient immigrés ou émigrés).
En Roumanie aussi, la fragile blogosphère des partisans de Liviu Dragnea s’est efforcée – non sans de menus succès ponctuels – de dégonfler la baudruche « diaspora », notamment en rappelant que – compte tenu, entre autres, de la croissance interne et de l’envolée des salaires – l’économie du mandat ne pèse plus aussi lourd que par le passé dans les finances du pays, qu’une grande partie de l’émigration roumaine fournit à l’Europe de l’Ouest une main d’œuvre sous-payée destinée aux emplois les moins qualifiés, et finalement que – horresco referens – abandonner son pays en temps de paix n’a rien d’un acte héroïque. Le désaveu électoral de mai 2019 – tout comme, probablement, l’échec du référendum sur la famille de l’automne 2018, dont les causes étaient probablement en partie semblables – ont montré que, placés au pied du mur, les Roumains, pour la plupart, feront toujours passer la solidarité familiale (avec leurs enfants émigrés) devant la cohésion nationale.
Dans le même ordre d’idées, on peut se demander quelles sont les causes profondes du souverainisme polonais : est-ce surtout la relative autonomie économique du pays (le moins dépendant de la région en termes de capital), où surtout le fait que son énorme émigration, se répartissant entre les deux rives de l’Atlantique, ne crée pas la même euro-dépendance qu’en Roumanie ?
Quoi qu’il en soit, on peut donc dire que Liviu Dragnea a, pour l’essentiel, profité d’un moment de désorganisation de l’appareil de contrôle colonial occidental (à la faveur du Brexit et de Trump) pour avancer des initiatives d’un souverainisme certes timoré, mais qui a tout de même excédé à la fois les limites de la patience des propriétaire extraterritoriaux de la Roumanie, et celles du courage d’une population qui échoue durablement à « faire peuple ».

Dans le camp des enthousiastes (plus ou moins bien renseignés) de l’illibéralisme comme dans celui de ses critiques même les plus acerbes, on présente souvent la révolution épistémique introduite par Viktor Orbán dans la politique européenne comme un retour pur et simple à l’idéologie de l’Etat-nation dans sa mouture du XIXe siècle. Rien n’est plus faux. Comme le rappelait récemment le vice-Premier ministre hongrois Zsolt Semjén, en Hongrie « nationaliste », le budget de l’enseignement en langues minoritaires a quadruplé depuis 2010, pendant que la Roumanie « socialiste » ferme des écoles et des universités de langue hongroise sur son territoire.
En réalité, la grande différence entre les équipes dirigeantes des deux pays, c’est leur degré de réalisme : cooptés et chaperonnés de bout en bout par l’Etat profond, les politiciens roumains peuvent – dans une certaine mesure – se permettre le luxe de ne rien comprendre au monde dans lequel ils vivent. Leurs homologues hongrois n’ont pas cette (fort douteuse) « chance » : eux connaissent très bien les limites de leur pouvoir (parce que, justement, ils en ont un), et savent que – hors grandes puissances nucléaires – le temps des Etats-nations autosuffisants et hermétiques ne reviendra pas de sitôt. La diplomatie de la Hongrie actuelle est donc une diplomatie de l’équilibre et de la mise en réseau (Visegrád, Europe centrale, Balkans, Routes de la soie, etc.). C’est, au contraire, précisément parce qu’elle ne s’appartient pas, mais se laisse gérer de l’extérieur via des mécanismes de pouvoir occultes, que la Roumanie se permet encore le luxe de brimer des minorités ethniques et de tourner le dos à tous les voisins régionaux avec lesquels elle pourrait espérer entretenir un dialogue d’égal à égal.
Or on touche ici au ressort d’un deuxième échec majeur de Liviu Dragnea et du PSD : la tentation isolationniste, suicidaire pour un pays que sa démographie, son bilan migratoire (déjà abordé ci-dessus), sa dépendance en termes de capital et l’état de son appareil de défense contraignent à la coopération régionale. L’idée de vouloir faire des gisements de gaz de la Mer noire le moteur d’une réindustrialisation du pays était certes vertueuse. En revanche, l’idée que les partenaires/ennemis du bras-de-fer énergétique européen (gaz russe contre LNG américain, avec la Hongrie cherchant, comme d’habitude, à s’assurer une position d’arbitre bien intentionné, et la Turquie en embuscade) allaient le laisser faire cavalier seul sans moufter – à supposer qu’une telle idée ait traversé sa tête – tenait, elle, du délire.
Liviu Dragnea a pu en être conscient, et semble s’être, pendant quelques mois, montré ouvert aux avances du MAE hongrois Péter Szijjártó, partant probablement du sain principe que les coûts d’une alliance dépassent rarement ceux d’une inféodation. Si tel est le cas, on est hélas obligé de constater qu’il s’est, en revanche, montré durablement incapable d’aligner sur ses positions les forces de l’Etat profond roumain, qui ont méthodiquement saboté – à force de provocations ethniques ciblées – sa (timide) politique de rapprochement avec Budapest.
Le rôle d’agents américains bien connus dans ces provocations, tout comme l’interdiction de séjour qui a entre-temps frappé les enfants de Liviu Dragnea aux Etats-Unis, suggèrent que ce sont les réseaux américains – probablement encore dominants dans l’écheveau des influences croisées de l’Etat profond roumain – qui ont décidé de sa chute. Dans une telle configuration, il n’avait cependant aucune aide à attendre des réseaux euro-germaniques, comme l’a montré l’attitude ultérieure de la très europhile Premier ministre Viorica Dăncilă, en l’occurrence au diapason exact de Dan Barna (nouveau ténor de l’USR, c’est-à-dire du LREM roumain), pourtant censé être son concurrent dans la course présidentielle en cours.
S’accrochant au gouvernement en dépit du bon sens (ou, en tout cas, au risque d’emporter le PSD dans la tombe politique qui l’attend à l’horizon 2020), Dăncilă n’a même pas pu attendre l’issue de la présidentielle pour revenir sur les lois gazières de Dragnea (et notamment – sur demande explicite de Donald Trump lors de sa rencontre d’août avec Klaus Johannis – la fameuse « loi Offshore », qui rendait ces gisements « insuffisamment attractifs pour les investisseurs », et notamment pour ExxonMobil). Quant à Dan Barna, plus libre de ses mouvements dans l’opposition (apparente) au gouvernement, il peut se permettre le luxe de soigner son image de présidentiable « libéral à sensibilité sociale » en assortissant son acquiescement à cette capitulation en rase campagne d’un projet de financiarisation des revenus gaziers « au service des retraites ». Il est vrai que, comme Ion Iorga le fait remarquer dans Qmagazine, le fond de retraite (dit « Pilon 2 ») vers lequel l’USR souhaite rediriger les redevances que Dragnea voulait injecter dans le budget de l’Etat est contrôlé par des banques dont le capital est, dans la plupart des cas, européen (hollandais, allemand, italien et français notamment). Si le projet de mise sous tutelle (d’ailleurs justifié par une idéologie considérant explicitement les Roumains, Hongrois, Polonais etc. comme des peuples inférieurs en droit) est désormais (après mise au pas du PSD) commun à l’ensemble de la classe politique roumaine comprador, on voit qu’en coulisse (quoique pas si discrètement), une guerre fait déjà rage entre inféodés transatlantiques (contrôlant notamment, via l’Etat profond, la présidence et le gouvernement) et agents euro-mondialistes fédérés autour de la candidature de Dan Barna (mais également présents autour du PSD, notamment sous la forme de la fronde organisée par l’increvable Victor Ponta).
Mais revenons à l’essentiel : il serait à mon avis faux de penser que la population roumaine – et notamment ses secteurs les plus éduqués – est massivement dupe de cette inféodation totale de sa classe politique. Il est probablement plus exact de considérer qu’à la différence des Hongrois et des Russes (généralement capables de distinguer entre un affairisme favorable aux intérêt nationaux et une ponction coloniale), ils acceptent cet état de fait, adhérant à l’idéologie « technocratique » selon laquelle leurs maîtres coloniaux seront plus aptes que Liviu Dragnea et sa « clique de corrompus » à gérer les ressources de leur propre sol. Pendant que les uns fuient ce sol vers des économies plus prospères, les autres, sans en bouger, se résignent néanmoins à son aliénation : idéologiquement, les Roumains, en d’autres termes (et en dépit d’un taux de sédentarité interne très élevé), ne tiennent pas à leur sol. Ce qui n’a rien d’étonnant, à la lumière d’une constatation parallèle : ce n’est pas (comme en Hongrie) ce sol qui fait d’eux des roumains, mais une appartenance ethnique de type tribal (vaguement sublimée dans le discours par un pan-orthodoxisme de façade qui ne les empêche pas de définir … la Russie comme leur pire ennemi).
Il n’y a donc aucune contradiction (bien au contraire) entre leur passivité totale devant le pillage de leurs ressources nationales et la sympathie plus ou moins tacite sur laquelle les provocateurs de l’Etat profond peuvent toujours compter (même – et surtout – dans les milieux les plus « patriotes », qui soutenaient théoriquement Dragnea) lorsqu’ils s’en prennent aux minorités ethniques (notamment magyarophones), et, par voie de conséquence, aux voisins de la Roumanie (et notamment à la Hongrie). Racisme et nomadisme – deux caractéristiques structurales souvent associées – sont les mamelles du collaborationnisme roumain. Faute d’avoir su les identifier et les combattre (ou du moins les neutraliser tactiquement), Liviu Dragnea a fait de la géopolitique à la petite semaine, profitant un temps de la distraction des Occidentaux obnubilés par leur divorce, mais subissant le contre-coup de son bluff dès que le système-monde a commencé à se réorganiser.

Trop peu conscient de la différence entre un Etat et un territoire ethnique (les bantoustans et autres réserves de peaux-rouges ne sont pas des Etats…), Dragnea et ses sympathisants semblent aussi avoir oublié – un peu comme les successeurs de Chávez, d’ailleurs – que, comme aucune horde ne se transforme spontanément en armée, aucune bonne intention n’est capable de suppléer à l’absence de stratégie.
Les bienfaits (au demeurant réels) dont il a comblé son peuple pendant deux ou trois ans n’étaient pérennisables qu’à condition de continuer à déployer une politique néo-keynésienne de réindustrialisation – à laquelle la marionnette Dăncilă a d’ores et déjà renoncé, et que les gouvernements suivant les présidentielles finiront probablement d’enterrer. A défaut d’une telle politique – et de réussir à mettre fin à l’évasion fiscale des multinationales –, l’effet des hausses de salaire de Dragnea se retourne peu à peu contre l’économie roumaine, désormais menacée par un déficit public en aggravation, qui génère des tentations suicidaires de retour aux politiques de rigueur de l’ère Băsescu, tandis que les vautours du FMI recommençaient à planer au-dessus de Bucarest dès le lendemain de son incarcération. Et comme l’histoire est toujours écrite par les vainqueurs, il y a fort à parier que, pour expliquer la période de crise (au moins économique) vers laquelle le pays se dirige actuellement, elle ne retiendra pas, comme cause principale, l’odieuse trahison de Dăncilă, mais la « générosité irresponsable », ou (en fonction du degré d’infiltration de l’appareil académique par les vestales du Temple von Mises) la « démagogie », voire le « populisme » économique de Dragnea – c’est-à-dire exactement cela, dont il a le plus manqué !
Car dans ce domaine, plus encore que de lucidité, c’est de courage que Liviu Dragnea semble avoir le plus manqué : alors même que le précédent de la sortie de crise hongroise de 2010-12 montrait clairement qu’en négociant avec fermeté, on peut amener – quoique non sans grincements de dents, bien sûr – le capitalisme multinational à verser sa cotisation au fond de salut public d’un Etat où il fait d’excellentes affaires (et la Roumanie, comme la Hongrie, en est un), le PSD agenouillé de Viorica Dăncilă, ou l’USR qui devrait lui succéder au pouvoir, n’aura, sur ce plan, pas beaucoup de législation à annuler, puisque, même avant sa chute, Dragnea n’avait pas réussi à en créer. En dépit du vaste soutien populaire qu’auraient reçu des mesures de taxation du capital bancaire (à 100% étranger) et des multinationales, « Dragnea le patriote » (quotidiennement traité de « peste rouge » par les post-adolescents hystérisés de la section locale de l’Open Society, alors même que lui se vantait de ne jamais avoir appartenu au Parti Communiste Roumain !) semble avoir pris plus au sérieux les balivernes de l’anticommunisme doctrinaire que l’ancien libéral (et grand pragmatique) Orbán. Résultat : Orbán est toujours au pouvoir (et ne semble pas devoir le quitter de sitôt) ; Dragnea est en cellule. Avis aux amateurs !
România: 3 lecții de învățat din căderea lui Liviu Dragnea

De Raoul Weiss.

România - Ne vedem în curând patru luni de la încarcerarea fostului om puternic al României în anii 2016-19 - fostul președinte al Partidului Social Democrat Liviu Dragnea - devine, în lumina evoluțiilor ulterioare, sub formă de remarci Mai vechi - dacă nu chiar ușor - cel puțin posibil să tragem câteva lecții din explozia în zborul suveranismului românesc .

 

Popoare și populații.

Există o omogenitate culturală aparentă a Europei Centrale, care are în principal caracter contrastiv: „jet lag” care a existat înainte de războiul dintre vestul și estul Europei, întărit de deceniile „cortinei” de fier ”, este evident atunci când ne confruntăm cu atitudinile locuitorilor occidentali și estici ai istmului eurasiatic față de„ multiculturalism ”,„ secularism ”sau agendă LGBT - adică aproximativ o proiecție geografică a decalajului istoric dintre modern (în est) și post-modern (în vest).

Cu toate acestea, alte linii de fractură, mai subtile și cu un desen mai puțin obișnuit, se opun de asemenea centrelor europene între ele. Pentru a începe gradul de sedentaritate a cetățenilor și identificarea acestora cu starea cărora sunt cetățeni. Foarte puternică în Ungaria, Slovenia și Republica Cehă, această identitate colectivă - ale cărei rate de emigrare, acum mai cunoscute datorită Brexit-ului, oferă o măsură destul de exactă - pare extrem de scăzută în România, Moldova și statele baltice, precum și în Statele post-iugoslave, în timp ce Polonia și Slovacia par a fi cazuri intermediare (sau atipice, pentru Polonia - vezi mai jos ).

Este de la sine înțeles că aspirațiile pentru suveranitatea unei țări care a trimis un sfert din populația sa muncitoare să lucreze în străinătate se vor confrunta rapid cu un obstacol major. Liviu Dragnea, în ciuda unei popularități enorme în cursul anului următor valului electoral al pro-PSD de la sfârșitul anului 2016, a suferit constant Kulturkampf dintr-o „diaspora” instrumentalizată politic, inclusiv ostilitatea ( deseori extremist) față de PSD, puternic transmis de mass-media occidentală, arată mai presus de toate că, într-o mare parte a familiilor românești (inclusiv cele în care bătrânii, au rămas în țară, au avut simpatie pentru PSD), ce în primul rând, statul român este să păstreze porozitatea granițelor,

În acest domeniu, comparația cu Ungaria este instructivă: opoziția euro-globalistă față de Viktor Orbán - inclusiv componenta sa roz-maro: Jobbik - a încercat în mod regulat să exagereze importanța Exilul londonez al unora dintre elitele urbane, pentru a-l prezenta ca exil politic (în timp ce răspunde exclusiv motivațiilor financiare și „stilului de viață”) și pentru a-l transforma în „capul de lance al unei recuceriri democratic ”. Pierdere pură: chiar înainte de a descoperi exagerarea cifrelor (foarte supraestimată în comparație cu cele publicate între timp de guvernul britanic), această „diaspora virtuoasă” a fost subiectul tuturor riscurilor unei părți extinse sedentar, care tolerează mobilitatea, dar refuză să fie dictat de migranți (indiferent dacă suntim migrat sau é migrat).

Și în România, fragila blogosferă a susținătorilor lui Liviu Dragnea s-a străduit - nu fără succese punctuale mici - să dezumflă baletul „diasporei”, în special reamintind că - luând în considerare, printre altele, creșterea și creșterea internă. salariile crescând - economia mandatului nu mai cântărește la fel de mult ca în trecut pe finanțele țării, întrucât o mare parte a emigrării românești oferă forței de muncă din Europa de Vest -plătit pentru locuri de muncă mai puțin calificate și, în sfârșit, referințe horrescoA părăsi țara pe timp de pace nu este un act eroic. Renunțarea electorală din mai 2019 - la fel cum, probabil, eșecul referendumului asupra familiei de toamnă 2018, ale cărui cauze au fost probabil parțial similare - au arătat că, așezate la poalele zidului, românii, pentru Cei mai mulți dintre ei vor face mereu solidaritatea familiei (cu copiii migranți) în fața unității naționale.

În aceeași ordine de idei, ne putem întreba care sunt cauzele principale ale suveranității poloneze: este în special autonomia economică relativă a țării (cea mai puțin dependentă de regiune în ceea ce privește capitala), în special în cazul în care emigrarea uriașă, răspândită între cele două țărmuri ale Atlanticului, nu creează aceeași dependență de euro ca și în România?

Oricum, putem spune că Liviu Dragnea a beneficiat, în cea mai mare parte, de un moment de dezorganizare a aparatului de control colonial colonial occidental (datorită Brexit-ului și Trump) pentru a promova inițiativele un suveranism cu siguranță timor, dar care a depășit în continuare atât limitele răbdării proprietarilor extraterritoriali ai României, cât și cele ale curajului unei populații care nu reușește permanent să „facă oameni”.




În tabăra entuziaștilor (mai mult sau mai puțin cunoscători) a iliberalismului, ca și în criticii săi, chiar și cei mai acerbici, prezentăm adesea revoluția epistemică introdusă de Viktor Orbán în politica europeană ca o revenire pură și simplă la ideologia statului nație în grindul său din secolul al XIX-lea. Nimic nu este mai rău. După cum a reamintit recent viceprim-ministru al Ungariei Zsolt Semjen, Ungaria „naționalist“, bugetul pentru educație în limbile minoritare a crescut de patru ori începând cu anul 2010, în timp ce școlile agricole „socialiste“ România și universitățile din Ungaria vorbitoare de limba teritoriul său.

În realitate, marea diferență între echipele de conducere ale celor două țări este gradul lor de realism: cooptat și scandat de la capăt la sfârșit de către statul profund, politicienii români își pot permite - într-o anumită măsură - luxul de să nu înțeleagă nimic în lumea în care trăiesc. Omologii lor maghiari nu au acest „noroc” (foarte dubioasă): cunosc foarte bine limitele puterii lor (pentru că, exact, au una) și știu că - în afara marilor puteri nucleare - timpul statelor Donațiile de sine stătătoare și etanșe nu vor reveni curând. Diplomația Ungariei este astăzi o diplomație de echilibru și de rețea (Visegrád, Europa Centrală, Balcani, Drumuri de mătase etc.). Dimpotrivă, este tocmai pentru că nu-și aparține,

Dar aici atingem izvorul unui al doilea eșec major al lui Liviu Dragnea și al PSD: ispita izolaționistă, sinucidere pentru o țară care demografia sa, echilibrul migratoriu (deja discutat mai sus), dependența sa în ceea ce privește capitalul și starea aparatului său de apărare forță cooperarea regională. Ideea de a dori să facă depozitele de gaz din Marea Neagră motorul unei reindustrializări a țării era cu siguranță virtuos. Pe de altă parte, ideea că partenerii / inamicii tijei energetice europene de fier (gazul rusesc împotriva GNL-ului american, Ungaria căutând, ca de obicei, să asigure o poziție de arbitru bine intenționat și Turcia în ambuscadă) urmau să-l lase să plece singur, fără să se molesteze - presupunând că o astfel de idee îi traversase capul - ținea delir.

Este posibil ca Liviu Dragnea să fi fost conștient de acest lucru și, de câteva luni, pare să fi fost deschis pentru avansurile maghiarului MAE Péter Szijjártó, bazat probabil pe principiul temeinic potrivit căruia costurile unei alianțe le depășesc rareori pe cele ale unei infeodări. Dacă acesta este cazul, din păcate suntem obligați să remarcăm că, pe de altă parte, s-a arătat permanent incapabil să se alinieze pozițiilor sale cu forțele statului român profund, care metodic sabotate - prin forța provocărilor etnice vizat - politica sa (timidă) de apropiere cu Budapesta.

Rolul unor agenți americani cunoscuți în aceste provocări, precum și interdicția de ședere care a lovit între timp copiii lui Liviu Dragnea în Statele Unite, sugerează că este vorba de rețelele americane - probabil încă dominante în skein. influențe încrucișate ale statului român profund - care a decis să cadă. Totuși, într-o astfel de configurație, el nu a avut niciun ajutor în așteptarea rețelelor euro-germane, așa cum a arătat atitudinea ulterioară a chiar prim-ministrului Europhile Viorica Dăncilă, în acest caz exact la fel ca Dan Barna (nou tenor al USR, adică LREM-ul românesc), totuși trebuia să fie concurentul său în actuala cursă prezidențială.

Aferit guvernului în ciuda bunului simț (sau, în orice caz, a riscului de a intra PSD în mormântul politic care îl așteaptă până în 2020), Dăncilă nici măcar nu aștepta rezultatul din alegerile prezidențiale pentru a reveni la legile privind gazele din Dragnea (și în special - la solicitarea explicită a lui Donald Trump în cadrul întâlnirii sale din august cu Klaus Johannis - celebra "Lege offshore" , care a făcut ca aceste depozite să fie "insuficient de atractive pentru investitori" , și în special pentru ExxonMobil). În ceea ce îl privește pe Dan Barna, mai liber de mișcările sale în opoziție (aparent) față de guvern, își poate permite luxul de a-și îngriji imaginea de „liberal” prezidențial cu sensibilitate socială, asortându-și asimilarea cu capitulația din țara deschisă a oproiect pentru finanțarea veniturilor din gaze "în serviciul pensiilor". Este adevărat că, după cum notează Ionga în Qmagazine , fondul de pensii (numit „Pilon 2”) către care USR vrea să redirecționeze redevențele pe care Dragnea a vrut să le injecteze în bugetul de stat este controlat de bănci. a cărei capitală este, în majoritatea cazurilor, europeană (în special olandeză, germană, italiană și franceză). Dacă proiectul de tutelă (justificat de o ideologieluând în considerare în mod explicit români, maghiari, polonezi etc. ca popoare inferioare de drept) este acum (după stabilirea ritmului PSD) comun întregului comprador al clasei politice românești, vedem că în culise (deși nu este atât de discret), un război face deja furie între loialitățile transatlantice (controlând în special, prin statul profund, președinția și guvernul) și agenții euro-globali federați în jurul candidaturii lui Dan Barna (dar și prezenți în jurul PSD, mai ales sub forma sling-ului organizat de indestructibilul Victor Ponta).

Dar să revenim la noțiuni de bază: cred că ar fi greșit să credem că populația românească - și în special sectoarele lor cele mai educate - este dublată masiv de această inofodare totală a clasei lor politice. Probabil este mai exact să considerăm că spre deosebire de maghiari și ruși (care, în general, sunt capabili să distingă între afariismul favorabil intereselor naționale și o puncție colonială), aceștia acceptă această stare de lucruri, aderând la ideologia „tehnocratică”. potrivit căruia stăpânii lor coloniali vor fi mai capabili decât Liviu Dragnea și „clica sa coruptă” de a gestiona resursele propriului sol. În timp ce unii fug de acest sol către economii mai prospere, ceilalți, fără a se mișca, se resemnează totuși la înstrăinarea sa: ideologic, românii,nu te lipi de solul lor . Acest lucru nu este surprinzător, în lumina unei observații paralele: nu este (ca în Ungaria) acest sol care îi face români, ci o etnie tribală (vag sublimată în discursul făcut de o fațadă pan-ortodoxă care nu-i împiedică să definească ... Rusia drept cel mai rău dușman al lor).

Prin urmare, nu există nicio contradicție (dimpotrivă) între pasivitatea totală a acestora în fața prăpastiei resurselor lor naționale și simpatia mai mult sau mai puțin tacită pe care provocatorii statului profund îi pot conta întotdeauna (chiar și mai ales - în cele mai „patriotice” cercuri, care teoretic l-au sprijinit pe Dragnea) atunci când atacă minorități etnice (în special vorbitorii de maghiari) și, în consecință, vecinii României (și în special Ungaria). Racismul și nomadismul - două caracteristici structurale adesea asociate - sunt sânul colaborismului românesc. Din lipsă de identificare și de combatere a acestora (sau cel puțin neutralizarea tactică a acestora), Liviu Dragnea a transformat geopolitica într-o săptămână mică,




Prea puțin conștienți de diferența dintre un stat și un teritoriu etnic (Bantustanii și alte rezerve de piele roșie nu sunt state ...), Dragnea și susținătorii săi par să fi uitat - cam ca succesorii lui Chávez, în altă parte - că, cum nici o oră nu se transformă spontan într-o armată, nicio intenție bună nu poate compensa lipsa strategiei.

Beneficiile (încă reale) ale cărora și-a umplut oamenii timp de doi sau trei ani au fost durabile numai dacă au continuat să implementeze o politică de reindustrializare neo-keynesiană - la care marioneta Dăncilă a renunțat deja și că guvernele care urmează alegerilor prezidențiale vor termina probabil îngroparea. În lipsa unei astfel de politici - și pentru a reuși să pună capăt evaziunii fiscale de către multinaționale - efectul creșterilor salariale lui Dragnea se întoarce treptat împotriva economiei române, care este acum amenințată de un deficit public. agravarea, care generează tentații sinucigașe de a reveni la politicile riguroase ale erei Băsescu, în timp ce vulturile FMI au început să treacă peste București a doua zi după încarcerare.

Pentru că în acest domeniu, chiar mai mult decât luciditate, este curajul că Liviu Dragnea pare să fi ratat cel mai mult: chiar dacă precedentul crizei ungare din 2010-12 a arătat clar că, prin negociere cu fermitate, noi poate aduce, deși nu fără măcinarea dinților, desigur - capitalismul multinațional să-și plătească contribuția la fondul siguranței publice a unui stat în care își desfășoară afaceri excelente (iar România, ca și Ungaria, este una), PSD îngenunchiat de Viorica Dăncilă, sau USR care ar trebui să-i succede la putere, nu vor face, în acest plan, prea multe legislații de anulat, deoarece, chiar înainte de căderea sa, Dragnea nu reușise să-l creeze. În ciuda sprijinului popular pe scară largă pentru impozitarea capitalurilor bancare (100% străine) și a multinaționalelor, „Dragnea patriotul” (tratat zilnic ca o „ciumă roșie” de post-adolescenții isterici ai societății deschise locale, chiar dacă s-a lăudat că nu ar fi aparținut niciodată Partidului Comunist Român!) Pare să fi luat mai mult în mod serios prostiile anticomunismului doctrinar pe care fostul liberal (și mare pragmatic) Orbán. Rezultat: Orbán este încă la putere (și nu pare să fie nevoit să îl lase oricând în curând); Dragnea este într-o celulă. Observați amatorilor! Orbán este încă la putere (și se pare că nu trebuie să-l părăsească oricând curând); Dragnea este într-o celulă. Observați amatorilor! Orbán este încă la putere (și se pare că nu trebuie să-l părăsească oricând curând); Dragnea este într-o celulă. Observați amatorilor!
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